Aujourd'hui, il est temps de faire un petit compte-rendu de mon mois d'existence en tant que traducteur freelance. Comme je l'avais écrit dans un autre article, j'ai débuté le 4 août dernier sous le nom de Renart Translations. Pour rappel, je fais principalement de la localisation, avec des jeux vidéo, des logiciels, des sites internet et des applis smartphone - que ce soit en espagnol ou en anglais vers le français.
Cet article pourra peut-être servir à d'autres comme moi qui se sont sentis à la fois motivés par une situation pérenne dans ce domaine mais aussi découragés par les limites budgétaires et la montagne de travail ahurissante découlant de cette activité.
Les débuts
Évidemment, qui dit début d'activité dit forcément administratif. Je me suis donc inscrit à mon Urssaf régional environ 15 jours avant que je sois disponible pour reprendre le travail. Comme je sortais d'une période de vacances, je ne pouvais que commencer le 4 août. C'est ainsi que j'ai reçu tous les chiffres et numéros afin d'attester que je dispose bel et bien de mon entreprise.
Après cela, j'ai commencé à chercher d'éventuelles offres qui pourraient me correspondre. Je savais que je devais me spécialiser, alors j'ai décidé de traduire des documents relevant du domaine technique (jeux vidéo, logiciels, etc). J'expliquerai plus tard en quoi cette spécialisation est importante, bien que tout à fait optionnelle. Pour les jeux vidéo, cela provient de prime abord de ma passion pour le sujet. Puis, pour les logiciels, cela vient de mon stage avec M. Jean-Christophe Helary, qui m'a fait aimé la traduction de documentation et autre.
Bref, je me suis ensuite inscrit sur les sites de profil de traduction et ceux pouvant me promouvoir de différentes manières. J'ai contacté des agences de ma spécialité et commencé à prospecter. Qu'on se le dise : je n'ai aucune formation dans ce genre de chose. Par conséquent, je ne fais que tâtonner dans l'espoir de rencontrer des personnes qui ont vraiment besoin de mes services.
Quelques conseils
De ces débuts, j'ai pu extraire quelques conseils :
- Se spécialiser : des clients qui recherchent un traducteur vont préférer prendre un spécialiste d'un domaine particulier plutôt qu'un généraliste. Opter pour une spécialité en tant que traducteur est en revanche optionnel, et sans cela, il est tout à fait possible de trouver des clients.
- Se promouvoir : il faut montrer que l'on existe aux agences ou aux clients qui nécessitent les services pour lesquels nous sommes compétents. Il est nécessaire donc de publier des pages sur des réseaux sociaux différents. N'hésitez pas à faire les posts que vous souhaitez et ne vous forcez pas à créer du contenu. Cela ne sert à rien et va juste enlever le naturel de cette démarche. Par exemple, je publie par moments sur Twitter des "Expression du jour". Comme j'aime bien découvrir des expressions, ce concept est tout trouvé.
- Ne pas se presser : dis comme cela, ce n'est pas facile. Mais je me suis rendu compte qu'au tout début, je voulais déjà avoir la formule premium de ProZ, une version de Trados Studio, et ceci, et cela ... Pourtant, ce n'est pas nécessaire si vite. C'est comme le dessin : le conseil que l'on va vous donner le plus souvent est de ne pas commencer par acheter des feutres, des liners, des outils de courbe, des compas ... Un crayon et une gomme suffisent. Pour la traduction, un ordinateur connecté à Internet suffit ... pour le moment. OmegaT est très bien comme logiciel de TAO de par sa gratuité - entre autres. - Ne pas rester seul : échangez avec des gens qui sont dans le même bateau que vous, depuis plus ou moins longtemps. Des espaces de discussion comme des serveurs Discord (en tête : Tradiscord), permet de discuter avec des traducteurs indépendants comme vous. C'est intéressant d'y parler de traduction, mais vous pouvez très bien parler de vos hobbys, de ce que vous comptez faire le soir et ce que vous souhaitez cuisiner pour demain.
- N'ayez pas peur de poser des questions : cet énoncé parle de lui-même. Si vous avez quelque chose en tête et qu'un élément vous chiffonne, posez vos questions à votre entourage et à des personnes qui s'y connaissent dans des domaines qui vous dépassent.
Ma voie tracée de craie
En résumé, j'ai tâté le terrain de ce qu'est être un indépendant pendant ce mois et demi. Les périodes de doute et de motivation se succèdent, mais pour l'instant je ne veux pas abandonner. Je vais essayer de faire de mon mieux et de prendre mon temps.
Depuis quelques jours, j'ai pu m'inscrire à la PeeL de l'Université de Lorraine, dans le but d'avoir des conseils sur mon projet. Si un tel programme existe dans votre région, c'est à vous de décider si vous souhaitez y participer.
Je vous retrouve dans un prochain article !